@PSP – édition 7, août 2023
Des gérantes passionnées qui s'y connaissent en technique

PSP Swiss Property est à la fois propriétaire et gestionnaire d’un portefeuille d’immeubles de haute qualité.

C’est ce qui la distingue des autres entreprises immobilières. Les trois gérantes de PSP, Karin Doswald (Zurich), Stefanie Imhof (Bâle) et Aurélie Berg (Genève) nous parlent de leur quotidien et des nouveaux défis que présentent la technique, la numérisation et le développement durable.


Texte: LST AG. Rédaction: Agathe Bolli. Photos: Urs Pichler, Gwendolyne Vallotton

Une question facile pour commencer: à quoi ressemble la journée type d’une gérante?

Stefanie (rit): On peut planifier autant qu’on veut, il suffit qu’un locataire appelle ou envoie un mail pour que tout soit chamboulé. C’est pourquoi je préfère venir tôt le matin, parfois même à six heures et demie en été. C’est dans le calme des premières heures du matin que je peux m’occuper au mieux des affaires en suspens.

Karin: C’est tout l’inverse pour moi. Je commence le plus souvent à huit heures et quart pour me retrouver immédiatement dans le feu de l’action. Au cours des 18 ans passés chez PSP, je me suis rendu compte qu’il m’était impossible d’avoir un agenda fixe après un long week-end, par exemple. Il y a toujours quelque chose à résoudre, des dommages causés par la météo aux actes de vandalisme en passant par des pannes de chauffage. Quand la cadence ralentit aux alentours de 17h00, je m’occupe de ma to do list et je fais ce que j’avais prévu de faire, comme vérifier les demandes des locataires ou les budgets. 

Aurélie: Nous recevons tous les jours des questions de nos locataires concernant la loi, la construction, l’énergie et bien d’autres sujets, auxquelles nous nous efforçons de répondre aussi vite que possible. Le portefeuille de PSP comprend des objets de qualité ou de grande valeur. Il nous incombe de veiller à l’entretien des bâtiments et de leurs installations techniques. Je ne m’ennuie jamais car il m’est impossible de savoir au réveil ce que la journée me réserve.

Les gérantes s’accordent à dire que leur agenda dépend de leurs locataires. C’est autour d’eux qu’elles organisent leur journée. Le planning doit donc tenir compte d’éventuels imprévus. Les demandes des locataires doivent en effet être satisfaites rapidement, et les budgets ou les rapports de révision doivent également être établis. Le locataire a cependant la priorité.

Comment vivez-vous au quotidien cette collaboration avec les locataires?

Karin:  En tant que gérante d’immeubles commerciaux, j’attache une grande importance au partenariat avec les locataires. Je parle de partenariat parce que je les implique dans les projets et que je m’assure aussi de la faisabilité de leurs souhaits spécifiques.

Aurélie: Mon bureau se trouve au cœur de Genève, à l’image des immeubles que je gère. Je croise donc régulièrement les locataires dans le bâtiment ou dans la rue. Cette proximité rend possible un partenariat étroit. Une conversation peut ainsi s’engager en toute simplicité, et une question trouver sa réponse.
 

Comment identifiez-vous les souhaits du locataire afin de l’aider de façon proactive?

Stefanie: Si les locataires ont des besoins spécifiques, ils savent qu’ils peuvent nous contacter à tout moment. C’est ensuite à nous de vérifier si les requêtes sont réalisables sur les plans architectural et financier, et si elles ont un rapport avec le bail.  

Karin: Nous approchons toujours activement les locataires, non seulement lors du renouvellement du contrat, mais aussi lorsque des travaux sont à prévoir de la part du bailleur. Je rencontre régulièrement la plupart des locataires quand je visite les immeubles.

Aurélie: Être gérante, c’est aussi être humaine. Il faut avoir le goût du contact, car on est constamment en contact avec les autres!

Les trois interviewées apprécient non seulement PSP et son parc immobilier, mais aussi la diversité de leurs missions. La passion et la joie qu’elles éprouvent jour après jour sont palpables tant elles les inspirent et motivent. Elles se considèrent comme des médiatrices polyvalentes. S’il leur manque des connaissances, elles se renseignent auprès des experts internes.

Est-ce que le profil d’exigences a changé au fil des ans?

Aurélie: Beaucoup! Elle rit. Je dois traiter beaucoup plus de questions techniques qu’auparavant. Le thème du développement durable est encore plus prégnant. Je dis «encore plus» parce que PSP s’efforce depuis longtemps de rendre ses activités plus durables. À cet égard, chaque nouvelle installation doit être examinée en tenant compte du bâtiment dans son ensemble. Ce n’est qu’en adoptant une vue globale que nous pouvons viser une solution optimale tant pour le locataire que pour le bailleur.

Karin: Auparavant, j’étais surtout active dans l’administratif et la comptabilité, mais aujourd’hui, je m’occupe de la technique, comme Aurélie. Plus spécifiquement, je veille à la bonne gérance des immeubles. Nous jouons un rôle de médiation entre locataires et bailleurs.

Aurélie: Les locataires d’aujourd’hui sont plus exigeants qu’avant. Ils veulent des réponses claires et détaillées. Concrètement, ça signifie que je dois anticiper encore plus, et acquérir davantage de compétences et de connaissance pour être en mesure de réagir rapidement et le plus tôt possible.

Stefanie: Je ne suis arrivée chez PSP qu’en juillet 2022, mais je suis dans le métier depuis longtemps et ce changement me touche tout autant. Par ailleurs, la numérisation est, selon moi, l’un des principaux facteurs de la transformation de notre travail. Tout ce qui était autrefois sur papier s’est retrouvé en ligne, et je crois que cette tendance n’est pas près de prendre fin.

Karin: Absolument! Je n’ai même plus besoin d’activer un «levier» physique quand je veux régler le chauffage. Je le fais désormais depuis ma tablette ou mon ordinateur portable.

«Par ailleurs, la numérisation est, selon moi, l’un des principaux facteurs de la transformation de notre travail.»

Stefanie Imhof

 

Comment gérez-vous ces exigences techniques croissantes?

Stefanie: Pour moi, le concierge sur site est essentiel. C’est lui l’expert du bâtiment. Je joue une foultitude de rôles, de généraliste à directrice de conscience. C’est ce qui donne sa saveur à mon travail. Cela étant, je suis d’autant plus dépendante des connaissances des experts. Et aussi de leurs réflexions.

Aurélie: Je suis régulièrement en contact avec le concierge technique. L’échange avec les divers prestataires de service spécialisés de PSP est tout aussi important. Il permet de formuler et de prévoir la stratégie globale.
 

Et quid des changements dans le domaine du développement durable?

Karin: Chez PSP, nous sommes déjà sensibilisés à la question depuis quelques années. Il nous reste toutefois beaucoup à apprendre. Le projet «Optima» nous soutient au moyen de directives, de listes de contrôle et de statistiques. Entre autres choses, il s’agit pour moi de contrôler les charges et de savoir comment optimiser les durées de fonctionnement de la climatisation et du chauffage. Le but reste d’optimiser les frais d’entretien et les charges du bâtiment. À cette fin, nous considérons toujours un objet dans sa globalité.

 Stefanie Imhof
Stefanie Imhof
«Par ailleurs, la numérisation est, selon moi, l’un des principaux facteurs de la transformation de notre travail.»

Est-ce que le profil d’exigences a changé au fil des ans?

Aurélie: Beaucoup! Elle rit. Je dois traiter beaucoup plus de questions techniques qu’auparavant. Le thème du développement durable est encore plus prégnant. Je dis «encore plus» parce que PSP s’efforce depuis longtemps de rendre ses activités plus durables. À cet égard, chaque nouvelle installation doit être examinée en tenant compte du bâtiment dans son ensemble. Ce n’est qu’en adoptant une vue globale que nous pouvons viser une solution optimale tant pour le locataire que pour le bailleur.

Karin: Auparavant, j’étais surtout active dans l’administratif et la comptabilité, mais aujourd’hui, je m’occupe de la technique, comme Aurélie. Plus spécifiquement, je veille à la bonne gérance des immeubles. Nous jouons un rôle de médiation entre locataires et bailleurs.

Aurélie: Les locataires d’aujourd’hui sont plus exigeants qu’avant. Ils veulent des réponses claires et détaillées. Concrètement, ça signifie que je dois anticiper encore plus, et acquérir davantage de compétences et de connaissance pour être en mesure de réagir rapidement et le plus tôt possible.

Stefanie: Je ne suis arrivée chez PSP qu’en juillet 2022, mais je suis dans le métier depuis longtemps et ce changement me touche tout autant. Par ailleurs, la numérisation est, selon moi, l’un des principaux facteurs de la transformation de notre travail. Tout ce qui était autrefois sur papier s’est retrouvé en ligne, et je crois que cette tendance n’est pas près de prendre fin.

Karin: Absolument! Je n’ai même plus besoin d’activer un «levier» physique quand je veux régler le chauffage. Je le fais désormais depuis ma tablette ou mon ordinateur portable.

 

Comment gérez-vous ces exigences techniques croissantes?

Stefanie: Pour moi, le concierge sur site est essentiel. C’est lui l’expert du bâtiment. Je joue une foultitude de rôles, de généraliste à directrice de conscience. C’est ce qui donne sa saveur à mon travail. Cela étant, je suis d’autant plus dépendante des connaissances des experts. Et aussi de leurs réflexions.

Aurélie: Je suis régulièrement en contact avec le concierge technique. L’échange avec les divers prestataires de service spécialisés de PSP est tout aussi important. Il permet de formuler et de prévoir la stratégie globale.
 

Et quid des changements dans le domaine du développement durable?

Karin: Chez PSP, nous sommes déjà sensibilisés à la question depuis quelques années. Il nous reste toutefois beaucoup à apprendre. Le projet «Optima» nous soutient au moyen de directives, de listes de contrôle et de statistiques. Entre autres choses, il s’agit pour moi de contrôler les charges et de savoir comment optimiser les durées de fonctionnement de la climatisation et du chauffage. Le but reste d’optimiser les frais d’entretien et les charges du bâtiment. À cette fin, nous considérons toujours un objet dans sa globalité.

Le projet Optima, ou l’optimisation de la durabilité dans la gestion

Dans le cadre du projet «Optima», des mesures ont été prises en vue d’intégrer les aspects de la durabilité et les buts correspondants de la gestion dans le travail quotidien, et ce de façon systématique. Cela permet de renforcer le dialogue actif avec les locataires.

Aurélie: Sur site comme dans les échanges avec les professionnels de PSP, Optima est un travail quotidien. Les locataires sont reconnaissants, c’est plutôt réjouissant, pour moi, de pouvoir économiser des frais pour tout le monde.

Stefanie: Les statistiques d’Optima nous permettent par exemple de voir où l’on consomme de grandes quantités d’énergie, et de déterminer où des améliorations seraient possibles et utiles. Il est essentiel d’être attentif lors de la visite de l’immeuble.

Karin: Tout à fait. En plus des durées de la gérance et de l’éclairage avec détecteurs de mouvement, ainsi que des interrupteurs lumineux et des minuteries, les systèmes de stores, le traitement des ordures et l’entretien des ascenseurs doivent eux aussi être vérifiés. Le but est de tirer un maximum d’avantages avec des dépenses raisonnables. S’il faut une nouvelle pompe, je vérifie non seulement la pompe mais je me renseigne aussi sur une version optimisée d’un point de vue énergétique. Une petite majoration peut vite déboucher sur de grosses économies.  

Stefanie: Je demande leur avis au service technique et au concierge. Je leur demande ce qu’ils remarquent. C’est eux qui connaissent le mieux le bâtiment. J’ai appris à «déléguer» comme ça. Niveau durabilité, ce sont souvent les plus petites choses qui permettent de réaliser les plus grosses économies.

«La formation et la formation continue sont essentielles. En la matière, PSP est exemplaire».

Aurélie Berg

Aurelie: Aussi bien en matière de technique que de durabilité, la formation et la formation continue sont essentielles pour moi. Je suis des cours internes chez PSP, mais aussi en externe, de mon propre chef. On parle d’auto-formation, en français.

Aurélie Berg
Aurélie Berg
«La formation et la formation continue sont essentielles. En la matière, PSP est exemplaire.»

La durabilité est au cœur de PSP. De la construction jusqu’à la gérance d’un immeuble. Comment la gérez-vous dans votre travail quotidien?

Aurélie: La durabilité est un challenge pour les années à venir! Il ne s’agit pas seulement de prendre des mesures, comme celles prévues par le programme éco21 de Genève. D’autres questions seront également centrales, comme celle de l’empreinte carbone et du recyclage des matériaux de construction.

Stefanie: Chaque immeuble est unique, c’est la principale difficulté. Un bâtiment en plein milieu d’une zone industrielle n’a rien à voir avec un immeuble ancien situé dans la vieille ville. Les exigences sont totalement différentes. Les procédures varient donc selon l’objet. L’important, c’est d’informer les locataires suffisamment tôt, afin de vérifier quelles mesures peuvent être mises en œuvre, et lesquelles ne le peuvent pas.

Karin donne un exemple: Installer un système d’aération dans une pièce de 2,20 mètres de haut est impossible en pratique, car il grignoterait 10 cm de hauteur.

Stefanie: ...et une pompe à chaleur est généralement inenvisageable dans un bâtiment de la vieille ville à cause des conditions de construction.

Aurélie: Il est à noter que les locataires sont beaucoup plus sensibles à ce sujet aujourd’hui. Ils en savent plus et veulent donc en savoir plus de notre part. Ils examinent de près la facture des charges, qui est de plus en plus complexe et détaillée, et posent des questions. En particulier quand les prix de l’énergie flambent!

 Stefanie Imhof
Stefanie Imhof
«Chaque immeuble est unique, c’est la principale difficulté.»

La durabilité est au cœur de PSP. De la construction jusqu’à la gérance d’un immeuble. Comment la gérez-vous dans votre travail quotidien?

Aurélie: La durabilité est un challenge pour les années à venir! Il ne s’agit pas seulement de prendre des mesures, comme celles prévues par le programme éco21 de Genève. D’autres questions seront également centrales, comme celle de l’empreinte carbone et du recyclage des matériaux de construction.

Stefanie: Chaque immeuble est unique, c’est la principale difficulté. Un bâtiment en plein milieu d’une zone industrielle n’a rien à voir avec un immeuble ancien situé dans la vieille ville. Les exigences sont totalement différentes. Les procédures varient donc selon l’objet. L’important, c’est d’informer les locataires suffisamment tôt, afin de vérifier quelles mesures peuvent être mises en œuvre, et lesquelles ne le peuvent pas.

Karin donne un exemple: Installer un système d’aération dans une pièce de 2,20 mètres de haut est impossible en pratique, car il grignoterait 10 cm de hauteur.

Stefanie: ...et une pompe à chaleur est généralement inenvisageable dans un bâtiment de la vieille ville à cause des conditions de construction.

Aurélie: Il est à noter que les locataires sont beaucoup plus sensibles à ce sujet aujourd’hui. Ils en savent plus et veulent donc en savoir plus de notre part. Ils examinent de près la facture des charges, qui est de plus en plus complexe et détaillée, et posent des questions. En particulier quand les prix de l’énergie flambent!

Les trois interviewées apprécient non seulement PSP et son parc immobilier, mais aussi la diversité de leurs missions. La passion et la joie qu’elles éprouvent jour après jour sont palpables tant elles les inspirent et motivent. Elles se considèrent comme des médiatrices polyvalentes. S’il leur manque des connaissances, elles se renseignent auprès des experts internes.

 

PSP est connue pour sa reconversion et sa revitalisation de sites tels que Grosspeter, à Bâle, ou Hürlimann, à Zurich. Dans ces cas-là, la gestion des actifs, la construction et la gérance doivent travailler de concert.

Comment vivez-vous votre collaboration? Quelles difficultés rencontrez-vous?

Aurélie: Pour moi, ces projets représentent une synergie de toutes les parties. En tant que gérante, je connais les besoins du locataire et j’apporte cette connaissance au projet dès son commencement. En collaboration avec le chef de projet de construction et le gestionnaire des actifs, nous faisons en sorte d’en retirer le maximum. 

Karin sourit: La difficulté réside dans la diversité des intérêts: l’architecte veut que ce soit joli. Le département construction veut que les coûts restent bas. Les juristes veulent peaufiner les contrats et les commerciaux visent une location complète. Et nous, les gérantes? Nous voulons le mieux pour l’immeuble et que tout le monde soit content! C’est nous qui devrons assumer les futurs défauts et les erreurs de planification auprès du locataire et du bailleur.

Stefanie acquiesce: il s’agit vraiment de faire coïncider des intérêts et des volontés différents: le prix, l’aspect, l’ergonomie, etc. Certains architectes aiment ce qui est beau, ce qui a du style, mais ça ne convainc pas toujours à l’usage.

Karin Doswald
Karin Doswald
«La durabilité, c’est bien plus que d’économiser de l’énergie. C’est une approche holistique de l’immeuble dans tous ses aspects.»

Pour conclure, pourriez-vous nous faire part de quelques-uns de vos meilleurs moments en tant que gérantes de biens immobiliers?

Aurélie: L’un des souvenirs qui m’a le plus marquée est ma nomination en tant que gérante, en janvier 2021. Ma supérieure n’a jamais cessé de me soutenir et de me confier de plus en plus de missions durant les 10 années que j’ai passées en tant que collaboratrice spécialisée. Je lui suis très reconnaissante. Cet évènement m’a confirmé que la direction me faisait confiance et j’en ai été très heureuse. Je suis motivée, et je m’efforce, chaque jour, de remplir les missions qui me sont confiées, tout en développant continuellement mes connaissances et mes compétences.

Stefanie: Un «merci» sincère de la part d’un locataire après que j’ai exaucé l’un de ses vœux me met toujours du baume au cœur.

Karin: Des retours positifs des locataires font toujours plaisir. Je suis toujours contente lorsque nous parvenons à réaliser nos projets, surtout quand nous trouvons une solution idéale avec le locataire.